De l’aide en matière de santé mentale pour votre personnel et vous-même
En tant que propriétaire d’entreprise, vous voulez ce qu’il y a de mieux pour la santé et le bien-être du personnel de votre entreprise. Toutefois, lorsqu’il s’agit de santé mentale, la mise en place de mesures de soutien appropriées peut s’avérer un défi complexe et délicat.
Compte tenu des deux dernières années, il n’est guère surprenant que l’isolement social, les pertes d’emploi et les problèmes relationnels liés à la pandémie aient eu des répercussions sur la santé mentale des Canadiens. Les conséquences apparaissent évidentes. Après le premier hiver pandémique au Canada, davantage de Canadiens présentaient des symptômes de troubles de santé mentale. Les résultats d’une enquête de Statistique Canada révèlent que « 1 Canadien sur 4 (25 %) de 18 ans et plus a fait l’objet d’un dépistage positif pour des symptômes de dépression, d’anxiété ou de trouble de stress post-traumatique (TSPT) au printemps 2021, en hausse comparativement à 1 Canadien sur 5 (21 %) à l’automne 2020 ». Si c’est votre cas ou celui d’un de vos proches, faites appel aux services d’aide en santé mentale liés à la pandémie (en anglais seulement) offerts dans votre province ou territoire.
Si votre entreprise a souscrit au Régime des chambres de commerce, envisagez d’inclure la couverture du Programme d’aide aux employés (PAE) parmi vos options. Un PAE peut vous mettre en contact, vous ou votre personnel, avec des conseillers qui peuvent vous aider à composer avec les troubles de santé mentale, ainsi qu’avec d’autres questions personnelles et professionnelles comme des conflits en milieu de travail, des problèmes juridiques, des préoccupations financières, des soins aux membres de la famille, et des difficultés reliées à la consommation d’alcool et de drogue.
De l’aide en matière de troubles de santé mentale, de situations de crise et de prévention du suicide
Pour obtenir une aide immédiate en cas de situation grave, vous pouvez appeler le 911 ou vous rendre au service des urgences de l’hôpital le plus près de chez vous.
En outre, si vous ou l’un des membres de votre équipe avez besoin d’une aide urgente et immédiate en situation de crise reliée à la santé mentale, choisissez parmi les ressources énumérées ici, dont de l’aide en cas de pensées suicidaires, pour les enfants et les jeunes adultes, et de l’aide adaptée à la culture autochtone.
La Commission de la santé mentale du Canada propose un guide de conversation en cas de crise qui traite de la prévention du suicide au travail. Des conversations significatives sur le suicide au travail peuvent fournir du soutien et des ressources, et redonner de l’espoir à une personne qui éprouve des difficultés. Par exemple, pour les gestionnaires, demander « que puis-je faire pour vous soutenir? » peut être une façon d’entamer ces conversations difficiles. En plus des renseignements destinés aux employeurs, aux gestionnaires et aux collègues, le guide fournit même des conseils pour ceux qui travaillent avec le public et qui pourraient avoir à faire avec un client qui parle de suicide.
Des outils pour le soutien à la santé mentale
Une autre bonne ressource pour aborder les problèmes en milieu de travail est le site web du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail. Dans la section sur les questions psychosociales, une fiche d’information intitulée « Santé mentale — Avoir une conversation délicate » explique comment appuyer une personne ayant des problèmes de santé mentale, comment communiquer (et le langage corporel à utiliser) lors d’une conversation difficile. On y trouve également des renseignements au sujet de l’épuisement professionnel, le retour au travail et le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
Vous disposez peut-être déjà de personnel formé en premiers soins pour intervenir en cas de blessure au travail, mais saviez-vous que vous ou vos employés pouvez vous inscrire à un cours de premiers soins en santé mentale? De la même façon que « les premiers soins apportés en cas de blessures physiques, les premiers soins en santé mentale sont prodigués jusqu’à ce qu’un traitement approprié soit offert ou jusqu’à ce que la crise se résorbe ». L’objectif de la formation est d’atténuer la stigmatisation, d’accroître la sensibilisation aux signes et aux symptômes des problèmes de santé mentale les plus courants et de renforcer la confiance dans l’engagement d’une personne qui connaît un problème ou une crise de santé mentale.
La santé mentale au quotidien pour tout le personnel
Les avantages d’une meilleure santé mentale au travail comprennent une réduction de l’absentéisme/présentéisme, une diminution des congés médicaux et des demandes d’invalidité, ainsi qu’une réduction des blessures au travail. Un milieu de travail où le personnel se sent bien permet d’augmenter la productivité et facilite le recrutement et la fidélisation du personnel.
C’est une bonne chose, n’est-ce pas? Que peuvent donc faire les propriétaires d’entreprise pour y parvenir? Emploi et Développement social Canada recommande aux employeurs de prendre toutes les mesures raisonnables pour protéger et promouvoir la santé mentale du personnel. Voici ses suggestions :
Les 8 pratiques à adopter pour favoriser la santé mentale au travail :
- Aider les employés à participer et à contribuer au processus de décision
- Définir les tâches et les responsabilités des employés
- Favoriser l’équilibre travail-vie personnelle
- Encourager et donner des comportements respectueux
- Gérer la charge de travail
- Offrir des possibilités de formation et d’apprentissage
- Adopter des stratégies de résolution de conflits
- Reconnaître véritablement la contribution des employés
L’intégration de bonnes pratiques en matière de santé mentale dans les pratiques de l’entreprise permettra de créer un lieu de travail où les tâches s’enchaînent efficacement, où la discorde au sein du personnel est moindre et où les gens ont envie de venir travailler. Et cela bénéficie tant aux gestionnaires qu’au personnel.
RESOURCES EN ANGLAIS :
https://www.chamberplan.ca/product/blogs/read,article/54/wellness-at-work